L'orthophoniste est le professionnel des troubles de la communication qui évalue le langage oral et écrit, la déglutition, la voix, la fluidité de la parole, l'articulation et d'autres problématiques.
L'évaluation est nécessaire afin de cibler l'intervention (plan d'intervention orthophonique) et parfois obtenir un soutien financier ou des aides technologiques (dans certains cas précis).
L'orthophoniste intervient sur l'ensemble des composantes évaluées. Les approches utilisées varient selon les problématiques et l'âge de la clientèle.
Les interventions durent habituellement une heure, mais selon le niveau d'attention, celles-ci sont adaptées.
Au Québec, la fréquence habituelle des interventions est minimalement hebdomadaire ou bimensuelle.
Selon sa formation et son expertise, l'orthophoniste peut offrir des conférences sur des sujets variés. Ce volet de la profession n'est pas obligatoire et il appartient au professionnel d'offrir ou non ce service.
Pour plus d'informations concernant notre offre de services consultez la section "Services offerts".
Le langage oral se définit principalement par la compréhension et l'expression du langage. Ces deux volets se subdivisent chacun en composantes.
VOLET RÉCEPTIF (comprendre):
Il s'agit ici de comprendre les questions, les notions plus spécifiques (le temps, les quantités, les concepts de séquence, l'espace, etc.), les inférences (les non-dits), le vocabulaire, les différentes structures de phrases, les consignes, etc.
VOLET EXPRESSIF (parler):
Parler est une fonction complexe qui nécessite un nombre de mots minimal afin de pouvoir ensuite juxtaposer ceux-ci en groupe de mots, puis en phrases. Aussi, le vocabulaire utilisé doit être précis et varié. La façon dont sont produits les sons, la structure des phrases, les fonctions de communication utilisées, la façon d'entrer en relation sont autant d'éléments à tenir compte lorsque vient le moment d'améliorer la communication d'une personne.
Il est important de préciser que les grilles de développement permettent à l'orthophoniste de situer le client dans le temps selon ces deux volets. Cependant, son jugement clinique lui permet davantage de relativiser ces grilles en raison de facteurs spécifiques (ex. bilinguisme, facteurs psychosociaux, etc.)
Le langage écrit implique plusieurs processus cognitifs. En effet, l'apprentissage s'effectue par le biais de la connaissance du son des lettres, mais aussi par la reconnaissance globale et la séquence visuospatiale des mots.
Au final, la lecture et l'écriture nécessite l'acquisition du niveau 1 (décodage) avant le niveau 2 (compréhension de la lecture et production de texte).
Quelques notions et définitions:
- La lecture et l'écriture des mots font appel à trois mécanismes d'apprentissage:
1) Processus phonologique (autrefois appelé voie d'assemblage): reconnaître et joindre les sons les uns aux autres.
2) Processus mnésique: apprendre "par coeur" les particularités des mots.
3) Processus visuoattentionnel: lire les mots en suivant une séquence visuelle, en observant la forme des lettres pour éviter les confusions visuelles et en portant attention à l'ensemble des lettres présentes dans les mots.
- Les erreurs découlent de l'un ou l'autre (ou plusieurs) processus. L'ensemble des manifestations observées dans un processus n'est pas obligatoire pour déterminer la présence d'un déficit.
La lecture et l'écriture sont des habiletés complexes qui impliquent l'attention, la compréhension, la mémoire, l'accès lexical, de même que tous les processus cognitifs sous-jacents énumérés plus haut.
Les orthodontistes nous réfèrent souvent des clients en raison d'une propulsion linguale lors de la déglutition. En effet, ce mauvais placement de la langue lors du geste d'avaler, vient perturber l'équilibre dentaire. La langue pousse alors sur les dents pour parler, pour avaler et même lorsqu'elle ne fait que reposer dans la bouche. Afin d'être efficace à long terme, le traitement orthodontique doit souvent être accompagné d'une rééducation du placement lingual. Il s'agit d'un TROUBLE OROFACIAL MYOFONCTIONNEL.
Ces défauts de placement de la langue sont souvent associés à la présence d'une prononciation inadéquate (sigmatisme). La langue s'appuie alors sur les dents ou se place entre les dents ce qui donne l'impression de "parler sur le bout de la langue". La rééducation de la parole est donc souvent entreprise au même moment que la rééducation de la propulsion linguale.
La rééducation du placement lingual exige une grande maturité et une conscience du schéma corporel adéquate. Pour ces raisons, la rééducation est plus efficace à partir de l'âge de 7 ans. Un travail sur les prérequis (intervention indirecte) peut toutefois être amorcé dès 1 an.
L'évaluation orthophonique consiste à identifier les erreurs produites par la langue lors de la séquence des mouvements pour mastiquer, avaler ou parler. Par la suite, les muscles sont rééduqués par des exercices spécifiques et re-coordonnés en séquence de mouvements adéquats afin de récupérer des fonctions de mastication, de déglutition, de respiration et de parole saines.
La thérapie orthophonique pour le trouble orofacial myofonctionnel consiste donc à corriger un geste inconscient pour le remplacer par un geste conscient qui s'automatisera avec le temps.
La voix est un des outils les plus utilisés de notre corps. La maltraiter peut avoir des conséquences fâcheuses, tels que le développement de nodules, de polypes ou d'autres accroissements bénins. Notons que certaines maladies et manipulations chirurgicales peuvent aussi occasionner des troubles vocaux.
Un grand nombre de facteurs intrinsèques et extrinsèques peuvent exacerber ou causer le trouble vocal. En effet, les reflux gastro-oesophagiens, les abus vocaux, la mauvaise coordination de la respiration avec la voix, la posture et les émotions sont autant de facteurs aggravants.
L'environnement, les habitudes de vie, la profession et les habitudes vocales sont des éléments à analyser et à adresser lors de la thérapie vocale.
Les troubles de la fluidité, notamment le bégaiement, peuvent devenir très handicapant s'ils ne sont pas traités rapidement.
Habituellement développés lors de l'enfance, ces troubles se corrigent assez facilement. Chez les jeunes enfants, la collaboration des parents est essentielle puisque l'approche employée se base sur le conditionnement opérant (ratio de commentaires positifs et négatifs).
Cependant, le bégaiement se retrouve aussi chez les adolescents et les adultes.
Les manifestations du bégaiement sont:
- Répétitions de mots courts (plus de 2 répétitions)
- Blocages (les sons ne veulent pas sortir)
- Répétitions de partie de mots (ex. mamamamamaman)
- Prolongements de sons
La fluidité de la parole peut aussi être impacter par un trop grand nombre d'hésitations ou d'interjections (ben..., euh...,pis..., etc.). Des mouvements associés (clignement de yeux, hochement de tête, etc.) et des tensions corporelles peuvent aussi être présents.
Le bredouillement (mots coupés, débit rapide, idées mélangées, syllabes omises, etc.) est aussi une forme de trouble de la fluidité qui peut grandement nuire à l'aspect social des personnes affectées.
Le stress, la fatigue, l'excitation ou les émotions négatives, de même que le contexte de parole (ex. au téléphone, devant un groupe, avec des étrangers, etc.) peuvent augmenter l'intensité du trouble de la fluidité.
Avec la population vieillissante, les maladies neurodégénératives et les accidents vasculaire-cérébral (AVC) sont de plus en plus nombreux. Les lésions cérébrales peuvent aussi être causées par des traumatismes crâniens.
Ces troubles neurologiques, de causes variées, ont pour conséquences une perte du langage et de la parole (aphasie) et/ou des troubles cognitifs ayant une répercussions sur la communication.
Les difficultés langagières rencontrées à la suite d'une lésion cérébrale sont les mêmes que celles de l'enfant ayant un trouble développemental du langage. Le volet réceptif (comprendre) et le volet expressif (parler) peuvent être atteints à différents niveaux de sévérité.
De plus, plusieurs conséquences secondaires à ces lésions cérébrales peuvent se produire:
- modification de l'humeur et du comportement
- paralysie
- dysphagie (difficulté à avaler)
- anosognosie (ne reconnaît pas le problème)
- hémianopsie (champ visuel réduit)
- héminégligence (perte de conscience du champ visuel)
- ...
Ces différentes conséquences dépendent de la région affectée dans le cerveau.
Copyright © 2017 Sandra Laroche, orthophoniste - Tous droits réservés.
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